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PRESIDENTIELLE 2021: UN JEU DE CACHE CASH.

La politique fait sa rentrée et ne déroge pas à la règle du m’as-tu-vu.

Vaste boubou traînant sur tapis couvrant les craquelures du sol asphalté. Visiblement une dette de la précédente mandature.

Huissiers de céans gantés, mains sur la poitrine . Singeries d’une solennité de façade ; chacun goûte ses honneurs comme il peut. L’Assemblée nationale fait sa rentrée grandiloquente. Ça cache mal les rêveries d’une vacance de pouvoir.

Ne plus exister, après avoir été, est une question constante d’être qui n’a pas fini de l’être.

Une préoccupation de continuité qui interpelle l’ancien Président de la République, Thomas Boni YAYI, chaque fois que sa gouvernance passée est citée.

Alors le Président en exercice, Patrice Athanase Guillaume TALON s’en délecte presque ; avec une satisfaction jubilatoire aux commissures des lèvres, quand il annonce aux représentants syndicaux qu’il épongera une partie « …des dettes dues aux travailleurs » par le précédent gouvernement.

15 milliards de cfa cash que Agbonnon dans sa magnanimité voudrait régler à la place de Yabo.

De la personnalisation des débats , on en vient à la personnification de l’État. Et à un jeu de cache cash. L’argent de l’État appartient à qui ? Et où est l’étant ?

Qui décide de qui en a droit et comment ? Il paraît que c’est ce que cache aussi, toute la friction autour du système partisan. De la réforme, de l’existence et du fonctionnement des partis aux moyens de leur pleine autonomie, une affaire de cash.

Mais pour y avoir accès, la croix et la bannière. Et surtout la certification du père. Il semblerait pour certains qu’il leur serait plus difficile de se faire délivrer un pass pour le cash qu’à une vache de passer par le chas d’une aiguille.

Les jumeaux bénis de Dieu-le-père, BR et UP, seraient déjà eux élus au cash. Et même les adoptés des FCBE.

1,5 milliards à se partager pour l’animation effective de la vie politique béninoise. 600 millions pour les législatives rabougries et 900 millions pour les communales rectifiées.

Pour les autres qui se réclament autant de la mouvance que de l’opposition, ce sera une autre fois. Peut-être.

Pour le moment, c’est un autre jeu de cache-cache qui se joue. Ira-t-il ou pas ?

A cette tombola de « je fais semblant de me cacher ; et tu me trouves », chacun y va de sa mise. Avec l’espérance de fortunes diverses ; ou de désillusion.


Ted Lapirus

Hebdoscopie

Le Déchaîné du Jeudi N°116

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